Le vignoble Aigues-Mortais
Du moyen âge au Phylloxera
L’histoire de la culture de la vigne en France est assez peu documentée sur la période du moyen âge. Dès l’an Mil on observe cependant une tradition de culture viticole située autour des villes du Nord, ou l’on produit des vins blancs destinés aux nobles et aux élites religieuses. Peu à peu ce type de vin se destine à l’exportation, notamment vers la Moselle et au delà du Rhin et la Scandinavie, puis vers les Pays Bas et l’Angleterre. On commence alors à planter de la vigne autour des voies d’eau qui offrent des possibilités de transport. Ces vins blancs légers, de plus en plus appréciés sur les tables aristocratiques, deviennent l’une des gloires de la fortune bourgeoise. Cependant le climat de ces régions Françaises étant peu propice à de forts rendements, on commence alors à planter la vigne plus au sud. De cette lente migration vers le Midi naitra Beaucoup plus tard le grand vignoble Bordellais après le départ des Anglais, et les ducs de Bourgogne rendrons populaires les vins de Beaune. Au XIIIème siècle, dans une seule province Française, le Midi Rhodanien et Méditerranéen, pourtant favorisé par la nature, la région ne connut point d’essor en ce qui concerne la production de vin pour la vente. Elle était trop éloignée des gros centres de consommation. En outre, au seuil de la Bourgogne et du Languedoc, des communautés vigneronnes puissamment soutenues par leurs princes barraient jalousement la route à ses produits. (2)
Les meilleurs vins produits dans notre région proche proviennent surtout du secteur de St Gilles et de la costière de Nîmes. Au XIVe siècle, Le pape et la cour pontificale d’Avignon s’y fournissent en vins divers. En 1358, des malversations sur la vendange sont découvertes sur le secteur de Nîmes. Un interdit s’abat alors sur toute la ville. Sur le territoire d’Aigues-Mortes quelques vignobles existent déjà depuis l’antiquité, probablement installés à l’orée des forets et pinèdes, sur les premiers cordons littoraux enrichis par les alluvions des anciens Rhône. Il s’agissait alors d’un vignoble modeste planté par les seigneurs ruraux et les ordres religieux, en cépages présents dans le secteur depuis l’antiquité (Clairette, Mourvèdre, Vaccarèse). La monoculture du vin n’existait pas encore, la vigne est alors intercalée avec d’autres productions (céréales, vergers, légumes). Le produit alimentait probablement la consommation des seigneuries locales et de l’abbaye de Psalmody.
« La plante réclamait une étroite coopération entre les seigneurs de la terre et les paysans, dans des conditions cependant sensiblement différentes. Car il s’agissait d’un jardinage, d’une culture patiente et de rapport lointain; exigeant de longs travaux de bras, la viticulture n’imposait pas un effort d’équipement en matériel et en bêtes, mais appelait plutôt un gros apport de main d’œuvre. […] Il s’ensuivi que les petites gens, ces hommes trop pauvres pour tenir des bœufs de labour chez eux et qui possédaient seulement leurs bras et une bêche, participèrent très largement à la production des vins et à ses profits directs. » (Georges Duby)
Des lettres de Charles VI et Charles VII en 1406 et 1431 attestent de la présence de ces vignobles dans le secteur d’Aigues-Mortes. Cette activité vinicole locale est restée ainsi probablement jusqu’au XVIe siècle, ou les guerres de religion affaiblissent alors la région pendant de très nombreuses années, provoquant une chute de la démographie. La disette, les maladies et les ressources faibles du secteur font que la production agricole est des plus insuffisante, on n’y produit plus qu’un vin de mauvaise qualité. La région mettra du temps à se relever.
A la fin du XVIIe siècle la culture de la vigne redémarre et devient un élément incontournable de l’économie en Languedoc. On conditionne mieux le produit, et il est mieux transporté grâce au port de Sète qui est fonctionnel en 1670, au canal des deux mers en 1681, et grâce aux routes qui sont de meilleure qualité. Au début du XVIIIe, un arrêt du conseil du Roi en date du 23 Septembre 1731 reconnait que la vente du vin est la principale ressource des diocèses du Bas Languedoc pour le paiement des impositions. Mais rapidement la cour Royale commence à s’inquiéter de l’importance qu’y prend la culture du vin. Aux yeux du Roi, l’expansion du vignoble prend trop d’importance face à d’autres productions, notamment les céréales, et l’on voit aussi d’un mauvais œil un pouvoir provincial devenant alors plus important dans la région. Pourtant en Avril 1776, Turgot, contrôleur général des finances du Roi, réussi à faire passer un décret permettant de faire circuler librement les vins dans toute l’étendue du Royaume. On accroit alors les possibilités d’expédition vers les grands pôles de consommation. Le cadre économique de la région bascule, le Languedoc devient une zone importante en terme de plantations viticoles. Après une forte hausse qui culmine en 1778, les prix s’écroulent à la veille de la révolution. Il y a trop de vignes. L’intendant Ballainvilliers s’exclame : « Le prix est avili par l’abondance: il serait important de mettre un terme à la manie des plantations. »
La région proche d’Aigues-Mortes est peu documentée sur ce sujet, mais on peut penser que l’expansion viticole de la région impacte alors les alentours du village à cette époque, ou la plantation de vignes prend son essors, encouragée par les travaux de creusement du canal de Beaucaire débutés en 1773. Ils permettent d’assécher peu à peu les marais, et d’augmenter ainsi les surfaces cultivables, tout en assainissant les zones insalubres du secteur, réputées jusqu’alors pour leur dangerosité liée au fièvres et maladies endémiques, peste et paludisme. A l’ouest d’Aigues-Mortes, c’est à cette période que de vastes espaces de palus et de marais sont achetés par Pierre de Bernis, suite à une adjudication faite par les Etats du Languedoc. Il y plantera la pinède de Bernis, après avoir réalisé d’importants travaux d’assainissement. Le secteur du Vidourle, de terre des ports jusqu’à la l’étang de la Marette, la Pataquière et les Boudres s’assainit et devient peu à peu cultivable. Les terrains à l’est du village ne sont pas encore favorables à une expansion de la culture de la vigne, l’effort économique du secteur de Peccais se portant plutôt sur la production de sel. Lors de la révolution, les vignobles ecclésiastiques et seigneuriaux existants passent alors aux mains paysannes. Contrairement a ce qui se passe dans la plus grande partie du secteur industriel Languedocien pendant la révolution, la demande de vin augmente lors de cette période.
Dans le sud de la France au début du XIXe siècle, la consommation de vin dans le secteur est alors croissante. Il est en effet toujours plus sûr de boire un vin léger plutôt que de l’eau de rivière ou de puits, dont la consommation reste encore dangereuse. Sous l’Empire, les guerres successives mettent à mal la production et l’exportation des vins Français pendant une longue période. La qualité laisse à désirer, on est peu regardant. En 1829, le préfet du Gard s’alarme de la baisse de qualité sur les vins de côte du Rhône. Le produit se conserve mal, et les méthodes de vinification sont discutables. Souvent léger en alcool, les « petits vins » sont alors consommés quotidiennement par les ouvriers, soldats, saliniers et gens du coin. D’autres cépages vont apparaitre peu à peu (Carignan, Grenache, Cinsault etc.).
En 1838 la ville semble pourtant manquer de vin. Un article du Figaro [voir ici] rédigé sur un ton humoristique relate les démarches d’un député montant à Paris pour demander une meilleure distribution des produits viticoles à Aigues-Mortes, et aborde en même temps le problème du chemin de fer qui ne dessert toujours pas la ville (il n’arrivera pas avant 1873). Suite à une demande croissante, les petits producteurs locaux commencent à être soumis aux exigences du commerce qui pèsent sur le prix. Faute de capacité de stockage suffisante, ils sont parfois obligés de vider leurs cuves pour loger la nouvelle récolte, ce qui les livre au bon vouloir des négociants empressés à profiter de l’aubaine. Au milieu du siècle, le secteur du vin à Aigues-Mortes se développe toujours et comme partout dans la région, on y pratique le vinage, technique mal contrôlée par le législateur, qui permet officiellement d’augmenter artificiellement le degré des vins destinés au transport et à l’exportation. L’état légifère alors pour un meilleur contrôle de cette technique. « Depuis plus de trente ans, dit M. Mathieu Bodet, le législateur n’a cessé de se préoccuper des abus du vinage, pratique aussi préjudiciable à la santé qu’aux intérêts du trésor et des villes. Il est en effet bien démontré que l’alcoolisation des vins qui ne sont pas destinés à l’exportation n’est opérée que dans le but de fabriquer des boissons qui puissent supporter, chez les débitants et dans les grands centres de consommation, de larges dédoublement ». Malgré le vote de la loi du 8 juin 1864 visant à instaurer un impôt sur le vinage (le vin au dessus de 15° est alors taxé), la pratique sera largement utilisée frauduleusement lors des crises successives qui vont suivre.
Mais pour l’instant en Languedoc comme en Roussillon, une vague de monoculture de la vigne s’est installée, la commercialisation des vins y prenant peu à peu une importance capitale. Vers l’Hérault et le secteur de Sète, on produit des vins réhaussés grâce au vinage et à la chaptalisation, comme le muscat et le vermouth, destinés à l’exportation. Malgré quelques difficultés liées à la météorologie et la fluctuation du marché, la région tire peu à peu parti de cette nouvelle industrie florissante. Mais un évènement va tout bouleverser.
Tout le long du XIXe siècle, une partie du vignoble Français est affaibli par des maladies inconnues. La Pyrale en 1830, l’oïdium vers 1850, le Black-rot ainsi que le Mildew en 1878 (prononcé Mildiou dans le sud). On arrive petit à petit à contenir ses maladies nouvelles grâce à divers procédés (principalement par des bouillies de sulfate de cuivre et de souffre), mais c’est un petit insecte piqueur provenant des Etats-Unis, qui apparaît en Europe en 1864 et manifeste sa présence dans le Languedoc méditerranéen dès 1870, qui va proliférer et mettre à genoux le vignoble Français. Il semble être arrivé en France via l’importation de vignes Américaines « décoratives », par des pépiniéristes et jardins botaniques, notamment les variétés « York Madeira » ou « Isabelle », très à la mode à cette époque. Réputées pour leur qualité ornementale, la beauté de leur feuillage et leurs grappes de raisins Framboise. On en trouve dans les tonnelles de jardins de la région et en côte d’Azur dès 1835.
La crise du Phylloxéra de la vigne (Daktulosphaira vitifoliae) va s’installer jusqu’à la fin du siècle, déstabilisant profondément le secteur viticole pendant de très nombreuses années. Dans le Sud, la maladie est observée pour la première fois sur le plateau de Pujaut près de Roquemaure, dans le Gard. L’insecte fait des ravages, il se nourrit de la sève des racines du pied de vigne, et il est capable de dévaster des vignobles entiers en quelques années seulement. Le milieu des professionnels est désemparé, sans solution devant cette hécatombe. On mandate alors un groupe d’experts, dont fait partie Jules Emile Planchon, ingénieur agronome à la faculté des sciences de Montpellier. En 1872, Planchon est missionné par l’État pour une étude du phylloxera aux états Unis. Lors de son étude Américaine Il identifie des types de cépages : Concord, Clinton du groupe « Aestivalis » et d’autres groupes (« herbemont », « Cunningham », « Jeacquez », « Cynthiana » etc.) qui sont résistants au phylloxera, et commence alors à évoquer l’idée d’importer en France des plants américains résistants pour y pratiquer des greffages de cépages Européens. Il avait raison. Plus tard en 1875 paraitra son étude (1) qui démontre qu’il avait compris assez tôt la manière d’éradiquer la maladie. Malheureusement on va perdre du temps. Le fait d’amener en France des plants étrangers ne plait pas à tous le monde. Commencent alors à s’affronter les «Sulfureurs», partisans de la lutte chimique et les «Américanistes». Toutefois en 1872, suivant l’idée de Planchon, le Ministère de l’agriculture fait venir par l’intermédiaire du Consul de France à New York quelques plants qu’il fait distribuer à des notables de l’Hérault. les premiers arrivent en France au printemps 1872. Ils proviennent de la ville de Saint Louis, de MM. Isidore Bush et Cie. Il fournit 400 000 plants environ, qui sont livrés à une seule ville, Montpellier.
Parallèlement, et sous contrôle scientifique, partout en France sont mis en place divers essais de produits et techniques visant à éliminer l’insecte. Engrais divers, insecticides, pétrole, Guano, cendres de sarment, sulfure de Carbonne, marc de bière etc. Quelques résultats sont obtenus dans l’Hérault avec des sulfures et du sulfhydrate d’ammoniac. On signale aussi dans le nord l’efficacité du cyanure de potassium, qui ne sera que rarement utilisé car très onéreux. Le 1er Décembre 1874, un test est effectué sur un nouveau procédé d’insufflation de gaz au niveau des racines des ceps. Le procédé sera abandonné, le propriétaire du vignoble se plaignant par la suite d’odeurs persistantes de gaz remontant de la terre durant l’année suivant le test. On va jusqu’en Crimée, observer des vignobles que l’on inonde de la fin de récolte à la fin d’hiver, pour éviter la prolifération de l’insecte. Le procédé très contraignant donne des résultats, plusieurs vignobles Français bénéficierons de cette technique, lorsque le sol le permet. Tous ces nouveaux essais, dont certains donnent des résultats, prennent du temps alors que la maladie continue de croitre à vive allure. Le 26 Octobre 1874, le milieu des viticulteurs se déchire toujours lors du congrès viticole International de Montpellier, sur le fait d’importer des plants Américains. Certains spécialistes proclament leur hostilité à cette solution qui consisterait, estiment ils, à faire entrer le loup dans la bergerie. Dans de nombreux départements Français, l’administration interdit l’entrée de plants de vignes, quelque soit leur origine. Dès 1872 dans certains cantons au dessus de Lyon, l’arrachage préventif est autorisé, moyennant indemnités. En suisse, on arrache les ceps, on les trempe dans de l’eau bouillante et l’on traite les sols avec des agents à haute dose. La Belgique est aussi touchée par la maladie. C’est la panique dans les milieux viticoles. En 1875 on évalue la production de vin en France à 85 Millions d’hectolitres. Cinq ans après, elle est estimée à moins de 30 Millions. Les conséquences seront dévastatrices pour le secteur. M. Dumas, président de la commission du Phylloxera, envoi un rapport alarmant sur la possibilité que les grands crus Français soient touchés; « il n’est pas nécessaire d’insister pour faire comprendre quelles seraient les conséquences d’un fléau pareil. Les fortunes privées et les revenus de l’état en éprouveraient une telle atteinte, qu’on ne saurait en mesurer l’importance. »
Les tests de plants Américain livrés à Montpellier semblent cependant fonctionner. le greffage est un travail délicat et la technique définitive n’est mise au point qu’en 1878. Il ne faut pas croire que le greffage des vignes sur porte-greffes a tout de suite emporté l’adhésion des viticulteurs. Les plants ne sont pas toujours adaptés aux sols qu’on leur propose et les échecs sont nombreux : il a fallu, ou abandonner la vigne, ou recommencer avec de nouveaux porte-greffes. On les plante dans des trous avec un mélange de suie, de chaux et de sable, comme le préconisent les cultivateurs Américains qui ont déjà eu affaire au phylloxera. Pour le sable, pas de problème dans le secteur; si les nouvelles plantations fonctionnent, notre région d’Aigues-Mortes va peut être finalement tirer son épingle du jeu. Un des tout premier grand domaine en Camargue qui teste les nouveaux plants semble être M. Reich, du domaine de l’Armeilière. Des plants greffés avec des sarments d’Aramons paraissent aussi bien fonctionner sur Mauguio et Montpellier. Les années passant, on constate enfin que le Phylloxéra ne parvient pas à se développer dans les terrains sableux (le sable, par sa structure et sa mobilité, empêchant par écrasement les formes radicicoles de descendre vers les racines). Mais l’insecte est tenace, pendant plusieurs années encore il va proliférer, et fera de gros dégâts en France, en Belgique et dans d’autres pays d’Europe. Le secteur ne verra le bout du tunnel que vers la fin du siècle.
Au même moment, la demande en vin étant toujours croissante, le commerce de produits frauduleux s’accentue. La falsification devient courante. On utilise diverses techniques (sucrage, raisins secs, mélange d’eau, de colorants, de vinaigre etc.) et des problèmes de santé publique commencent à inquiéter l’état, dont l’appareil législatif est souvent impuissant face aux fraudes massives. D’autre part, l’offre devenant limitée, Certains gros négociants commencent à acheter des vins étrangers à bas prix, en provenance d’Italie, d’Espagne ou du Maghreb, notamment en Algérie, ou certains producteurs Français y ont installé d’importants vignobles, le climat et la main d’œuvre peu couteuse favorisant une exploitation rentable. Ces vins Algériens étant plus alcoolisés que ceux produits en Languedoc, ils serviront souvent à augmenter le degré des produits locaux et et à produire des alcools distillés.
La crise va durer de longues années et le constat devient clair: seuls les plus forts vont subsister. Les puissants survivants vont diriger le milieu de la viticulture Française à la fin du siècle et au delà. Peu à peu, l’hybridation de cépages européens avec des vignes américaines résistantes va permettre de se débarrasser de l’insecte ravageur. En fin de siècle Le monde viticole Français voit enfin la sortie du tunnel. Dans les alentours d’Aigues-Mortes de nombreux terrains vont alors se vendre et des milliers d’hectares vont être plantés en « vigne des sables ». A court et moyen terme, La spéculation sur ses nouveaux espaces va apporter une vague massive d’achats, souvent négociés par de grosses entreprises. C’est le cas par exemple de l’immense domaine de Montcalm, acheté en 1882 par Louis Prat, grand bourgeois, issu d’une des plus grandes familles de Marseille, qui crée un hameau de toute pièce au sein du domaine, ainsi qu’un important vignoble des sables, tout en conservant une partie des pinèdes sauvages de l’ancienne Sylve Godesque.
les alentours d’Aigues-Mortes vont peu à peu se couvrir de myriades de clos de vignes. C’est en 1883 que les Salins du Midi, propriétaires de grandes étendues de sable en Camargue, décident de planter les premiers pieds de vigne et créent les domaines de Jarras, le Bosquet Canet. Bien adaptée aux nouveau protocole de plantation, Toute la région petite Camargue bénéficie alors de cette nouvelle appellation viticole. Au début du XXème siècle, la production a repris. L’embellie ne va pas durer longtemps. A peine sortie d’une crise phylloxérique marquée par de profonds changements techniques, la viticulture méridionale devenue largement une viticulture d’entreprise doit affronter une crise de mévente. Déjà vers 1893-1894, les vignobles reconstitués fournissaient leur plein rendement, et la fragilité du marché commençait à apparaitre. A partir de 1899-1900, l’engorgement devient chronique. Commence alors une crise de surproduction de vin, qui va bouleverser et perturber le secteur viticole languedocien jusqu’à la première guerre mondiale.
Sources :
- Le messager Agricole du midi – Seizième volume. Montpellier imprimerie centrale du midi, Ricateau, Hamelin et Cie 1875
- Courtot Roland. Un chateau Marseillais en petite Camargue: le domaine de Montcalm. Méditerranée, tome 78. 3-4. La Camargue et le Rhône, hommes et milieu pp 91 – 94. https://www.persee.fr
- Roger Pouget, Histoire de la lutte contre le phylloxéra de la vigne en France : 1868-1895, Paris, Institut national de la recherche agronomique, 1990.
- Didier Porcer, Quincandon, un grand domaine aristocratique en petite Camargue – Lacour éditeur 2013
- (1) « les vignes Américaines, leur culture, leur résistance au phylloxera et leur avenir en Europe » par M. Planchon, librairie Coulet, Grand rue Montpellier 1875
- Alain Huetz de Lemps, La vigne Américaine au secours de l’Europe – cahiers d’outre mer N° 179-180 – 1992 https://www.persee.fr
- Alain Berger – Frédéric Maurel: La viticulture et l’économie du Languedoc – Les éditions du faubourg 1980
- (2) Georges Duby – l’économie rurale et la vie des campagnes dans l’occident médiéval. Aubier 1962